Myrtille Bayle

Candidate à la maîtrise scientifique en architecture

Titre du projet:

Vers une architecture qui fait du sens : favoriser l’intégration des valeurs et des attentes des Inuit dans l’habitation au Nunavik

Résumé du projet:

La relation qu’entretient l’habitant Inuit du Nunavik avec son habitation a fortement évoluée avec la sédentarisation et l’arrivée de la production du logement gérée par l’État. Le lien entre la forme de la maison et la vie sociale s’est perdu à faveur d’une standardisation du logement qui laisse peu de place à l’intégration des pratiques locales et des valeurs des habitants. Les milieux de vie et d’habitation des Inuit d’aujourd’hui sont les témoins d’une appropriation culturelle hybride entre un schéma de l’habiter importé et imposé par les autorités gouvernementales et un mode de vie hérité de la culture nomade. Cette appropriation témoigne d’un besoin d’ajustement de l’habitation aux valeurs inuit actuelles. Ainsi, dans un contexte où la relation habitant/logement est marquée par un fossé entre l’espace conçu par les autorités et l’espace perçu et vécu par les habitants, comment favoriser l’intégration des significations et des qualités essentielles de l’Habiter inuit afin de contribuer à concevoir une architecture significative pour l’habitant? Cette recherche vise à comprendre les valeurs, les pratiques et les définitions inuit de l’Habiter, et à répertorier les attentes des habitants en termes de qualités architecturales et d’expérience, comme une nouvelle base conceptuelle de réflexion pour la production de modèles d’habitation culturellement significatifs. Concevoir une architecture qui fait du sens c’est d’abord comprendre l’essence même d’une maison, sa définition, son idée symbolique, mais aussi les gestes, les pratiques et les habitudes des habitants, afin de pouvoir ensuite traduire le tout adéquatement en une forme bâtie sensée. À partir des écrits et des paroles, scientifiques, littéraires et gouvernementales, l’habiter contemporain inuit se définit à la fois à travers l’imaginaire et le mode de vie hérité de l’habitus nomade, mais également par l’influence héritée des politiques gouvernementales en matière de logement. Pour les Inuit, la maison est un morceau d’univers qui témoigne de l’appartenance collective à Nuna, la terre des Inuit. La maison se définit également comme un corps protecteur et un point d’ancrage qui participe à l’élaboration de l’identité et des valeurs du groupe. C’est un espace social qui se déploie comme un espace collectif, ouvert à tous, et qui se définit avant tout par les relations sociales. Cette analyse de la maison confirme la confrontation d’une pratique nomade de l’espace dans un environnement sédentaire et met également en évidence l’importance de favoriser l’intégration de l’habitant dans la production de leur maison. Elle vise à sortir de la vision réductrice de la maison comme un simple objet conteneur d’espace, fermé sur lui-même, mais plutôt comme un espace ouvert et vivant, faisant partie intégrante de son environnement et qui participe à l’amélioration des milieux de vie.

Bourse(s):

  • Bourse d’excellence (2020)

Attribution des bourses et de la subvention à la mobilité Louis-Edmond-Hamelin pour l'année 2023-2024

Bourse d’excellence
La bourse d’excellence a été attribuée à Mme Geneviève Vachon, candidate à la maîtrise en santé publique. Mme Vachon s’intéresse aux interventions de santé publique relatives à l’alimentation et à la sécurité alimentaire au Nunavik. Elle est co-dirigée par M. Christopher Fletcher et Mme Mélanie Lemire.

Bourse de fin de rédaction
La bourse de fin de rédaction a été attribuée à Mme Adèle Clapperton-Richard, candidate au doctorat en sciences géographiques. Le projet de Mme Clapperton-Richard porte sur les changements territoriaux, sociaux et culturels sur le Nitassinan (le territoire ancestral) de Pessamit résultant des développements industriels. Elle est co-dirigée par Mme Caroline Desbiens et Mme Justine Gagnon.

Subvention à la mobilité
La subvention à la mobilité a été attribuée à Mme Flora Mutti, candidate au doctorat en anthropologie. Mme Mutti propose une analyse des relations sociales et cosmologiques entre les femmes atikamekw nehirowisiwok et Tapiskwan Sipi (la rivière Saint-Maurice) et son vaste bassin hydrographique dans le contexte du colonialisme de peuplement. Elle est dirigée par Mme Sylvie Poirier.


Boursier | Chaire de recherche du Canada sur la condition autochtone comparée

DU NOUVEAU BIENTÔT

Le site de la Chaire Louis-Edmond-Hamelin est en reconstruction. La nouvelle version intégrera l'ensemble des activités de la Chaire de recherche du Canada sur la condition autochtone comparée. D'ici à ce que la refonte soit complétée, le site internet des deux chaires demeurent en opération.
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